Concertation sur les retraites : où en sommes-nous après le second cycle ?

Publié le 02/12/2022 (mis à jour le 05/12/2022)

Réforme des retraites : la concertation continue

La concertation sur la réforme des retraites a débuté le 5 octobre 2022.

Alors que les discussions du premier cycle sur l’emploi des seniors et la prévention de l’usure professionnelle touchent à leur fin, le second cycle, sur l’équité et la justice sociale, a déjà débuté.

Lire le tract : "Les premières propositions de la CFDT sur la pénibilité et l'emploi des séniors"

C’est désormais sur les minima de pension, les inégalités femmes/hommes, et l’avenir des régimes spéciaux, et les fonctions publiques que les partenaires sociaux vont devoir exposer leurs revendications. 

La CFDT souhaite en profiter pour porter des propositions fortes

Des minima de pension (du privé comme du public) pour une carrière complète à 100 % du Smic et indexés sur ce dernier, pour toutes les retraites (actuelles et futures), afin d’éviter tout décrochage face à l’inflation et l’augmentation du coût de la vie.

Des mesures pour les seniors et une meilleure prise en compte de la pénibilité dans le privé comme dans les fonctions publiques,

Le maintien de la règle des 6 derniers mois dans le public,

Une modernisation des droits familiaux et conjugaux pour une réduction des inégalités entre les femmes et les hommes.

 

Lire le tract : "Les propositions de la CFDT pour un système plus solidaire"

Un calendrier serré

Trois mois de discussions de début octobre à fin décembre, un projet de loi début 2023, et un vote final d’ici à la fin de l’hiver. Un calendrier particulièrement serré pour les organisations syndicales qui comptent se faire entendre lors cette concertation en trois actes.

Une méthode en trois actes

  • Un premier acte autour de l’emploi des seniors, la pénibilité et le cumul emploi/retraite
  • Un deuxième acte autour des catégories actives, des régimes spéciaux, du minimum contributif et de la fonction publique
  • Et, enfin, un troisième acte consacré aux mesures paramétriques, et donc à l’âge de départ et/ou à la durée de cotisation, et à la gouvernance du système.

 

Le gouvernement reste, pour l’instant, sur ses positions

Si le gouvernement reçoit les partenaires sociaux, il reste cependant sur ses positions : instaurer un report progressif de l’âge de départ minimal de quatre mois par an, pour aboutir à un départ à 65 ans en 2031, et pour une application des premières mesures dès l’été prochain !

Les organisations syndicales font front

Pour arriver à faire bouger les lignes, les organisations syndicales jouent la carte de l’unité et le font savoir à travers un texte commun rendu public le 4 octobre . Elles ont d’ores et déjà prévu de se revoir courant octobre pour soumettre leurs positions communes au gouvernement.

La CFDT réclame loyauté et transparence et dit toujours NON à un report de l’âge pivot

Si la CFDT a immédiatement fait savoir qu’elle participerait à la concertation, elle réclame loyauté et transparence.

« La CFDT s’engage donc dans ces discussions avec détermination et clarté. En retour, elle demande au gouvernement transparence et loyauté dans la conduite de cette concertation – qui ne doit pas servir d’alibi à une simple mesure comptable. La CFDT l’a dit et le répétera : elle est opposée à toute mesure d’âge qui revient à pénaliser les personnes ayant commencé à travailler tôt, les personnes qui ont eu les métiers les plus physiques. L’exécutif a aujourd’hui fait le choix du dialogue, à lui de prouver qu’il compte le respecter dans les prochains mois ».

Yvan Ricordeau, Secrétaire national de la CFDT.

 

Intervention médiatique de Laurent Berger