BUREAUX D'ETUDES : ALTRAN : vers une ingénierie low-cost sur Toulouse ?

Publié le 29/09/2020

Retrouvez le communiqué de presse sur la situation d'Altran (entreprise des bureaux d'études) dans la région toulousaine. 

Jusqu’alors, Altran communiquait sur le conseil en ingénierie, sur la haute valeur ajoutée de ses interventions auprès de ses nombreux clients sur tous les métiers de l’ingénieur. Aujourd’hui Altran lance un centre d’expertise sur Toulouse en transférant plus de 2 000 ingénieurs et cadres avec une baisse envisagée de salaire de 12% !

Mais ce n’est pas tout, le TEC (Toulouse Expertise Center) devrait capter plus de 12 millions de crédit impôt recherche en sus des aides de l’état pour financer du chômage partiel à hauteur de 11 M€.

Altran baisse ainsi ses coûts et le TEC serait ainsi mis en concurrence avec les pays offshores où Altran possède déjà plus de 18 000 ingénieurs pour réaliser des prestations industrialisées à des coûts compétitifs.

Tout serait mis en œuvre pour baisser les coûts y compris les salaires qui représentent le premier poste de dépenses dans une société de services.

Les salariés d’Altran sur Toulouse sentent bien le vent tourner et pourraient refuser l’accord de performance collective (APC). Un des principaux risques étant de faire perdre à Altran ses compétences les plus recherchées et des ressources qui manqueraient lors de la reprise.

Capgemini ayant acquis Altran en investissant plusieurs milliards pourrait se retrouver avec une coquille vide sur Toulouse ! En 2020 le groupe Capgemini annonce plus de 311 M€ de profits sur le premier semestre et a distribué pour 226 M€ de dividendes sur les résultats 2019. En même temps Capgemini recourt toujours au chômage partiel par l’intermédiaire d’Altran.

 

Première organisation syndicale chez Capgemini et Altran Technologies, la CFDT revendique l’équité entre tous les salariés des sociétés françaises du groupe.

La CFDT refuse la création d’une entité appliquant un contrat social moins-disant que dans les autres entités françaises du groupe.

La CFDT est consciente de la gravité de la crise dans l’aéronautique. Elle souhaite négocier un accord pour préserver les emplois, les compétences et le pouvoir d’achat des salariés afin de permettre de passer cette période difficile.