Opérateur de compétences : la F3C CFDT choisit la cohésion sociale dans le sport

Publié le 01/11/2018

Après avoir signé un avenant unanime prorogeant Uniformation pour la période transitoire du 1er janvier au 31 mars 2019, les partenaires sociaux de la branche du sport ont eu a se prononcer sur leur choix concernant le futur opérateur de compétences ce jeudi 25 octobre en commission mixte paritaire.

Tout en rappelant son attachement à l'unité de la branche du sport et à la conservation de son périmètre actuel, la F3C CFDT, première organisation syndicale avec 42,29%, confirme aujourd'hui, sa volonté de suivre le fléchage gouvernemental donné par le rapport Marx et Bagorsky qui oriente le sport vers le futur OPCO de la cohésion sociale. C'est en effet, pour notre organisation, la filière la plus adéquate compte tenu de la démographie actuelle de la branche (plus de 80% d'associations) et de la proximité de ses métiers avec, notamment, les branches de l'animation et du golf ; lesquelles se sont déjà prononcées dans leur choix de futur opérateur.

A l'issue de la CMP, les partenaires sociaux n'ont pas réussi à s'accorder unanimement pour ce futur opérateur, une des deux organisations patronales et une des trois organisations salariales faisant un choix différent, celui du futur OPCO des Médias et de la culture. La CFDT peut entendre que les champs professionnels de la culture possèdent des problématiques économiques proches mais ce futur opérateur ne répond pas à une  cohérence d'ensemble autour de nos métiers. Notre choix se base avant tout en faveur de l'employabilité et l'accessibilité à un parcours qualifiant des salariés de la branche du sport qui sont pour les 2/3 d'entre eux animateurs, éducateurs et encadrants sportifs.

Face à ce constat d'échec, où des logiques d'image et d'économie sont plus prégnantes pour certains que celles de la cohérence des métiers, de l'éthique et de l'intérêt général pour le devenir des travailleurs du sport et de leurs stuctures, la CFDT regrette une nouvelle fois que la question du choix de l'opérateur de la formation professionnelle soit un sujet clivant. La question de la formation ne peut être traitée simplement par le biais d'une politique volontairement clientéliste.

Avec les JO Paris 2024 qui se profilent, les entreprises et les travailleurs du sport doivent faire montre de cohésion en vue de la réussite de cet événement mondial et ce, avec responsabilité et pragmatisme tout en s'appuyant sur nos valeurs communes.

Si cette situation perdure au 31 décembre 2018, date limite de décision pour les branches professionnelles, il appartiendra donc au Ministère du travail de confirmer l'orientation donnée dans le rapport publié en septembre, lequel fait sens pour la F3C CFDT.