Portage salarial : la CFDT indignée par la surfacturation des salariés portés

Publié le 12/11/2018 (mis à jour le 18/11/2018)

La F3C CFDT s'indigne des pratiques de surfacturation de certaines  entreprises de portage salarial révélées par France Inter.

Si ces pratiques devaient s’avérer exactes, la F3C CFDT se trouverait aux côtés des salariés pour les accompagner dans la défense de leurs droits et faire cesser ces dérives qui nuisent à l’ensemble de la branche du Portage salarial.

Depuis les années 2000, les partenaires sociaux ont construit des droits pour les salariés portés afin d’apporter une alternative sécurisée à l’autoentreprenariat. Cette sécurisation doit passer par des règles précises et claires qui ne laissent pas place à l’interprétation. Ces règles doivent être définies paritairement dans le cadre de la convention collective.

La F3C CFDT demande :

-  Que le contenu des frais de gestion soit formalisé.

-  Qu’un panier de services minimum lié aux frais de gestion soit défini.

-  Que les frais de structure (eaux, électricité, baux…) ne puissent en aucun cas être refacturés en sus des frais de gestion.

-  Qu’une liste précise et limitative des taxes et prélèvements refacturables soit définie.

Enfin, la F3C CFDT demande au PEPS, syndicat patronal de la branche, de mener les actions nécessaires pour faire cesser les dérives des entreprises de portage salarial ou se revendiquant comme tel.

Cette incision dans la confiance, nécessaire à la poursuite d’un dialogue social constructif, pourrait remettre en cause l’existence de cette branche professionnelle.

La F3C CFDT rappelle aux entreprises de Portage salarial que la convention collective actuellement en vigueur a une durée de vie déterminée et cessera d’exister si les partenaires sociaux ne parviennent pas à s’entendre pour la reconduire.