Procès du harcèlement chez France Télécom, la F3C CFDT partie civile

Publié le 30/04/2019

Le procès exemplaire du harcèlement moral à France Télécom s’ouvrira le 6 mai prochain. Sept cadres dirigeants de France Télécom comparaissent devant le tribunal ainsi que l’entreprise en tant que personne morale. 

Les méthodes agressives et déstabilisantes mises en place en tant que politique de management et dénoncées en vain à l’époque par la CFDT, ont notamment été la cause de dizaines de suicides entre 2007 et 2010 et de tentatives de suicide, d’une explosion du nombre d’arrêts maladie et de dépressions.  Aujourd’hui encore de nombreux salariés d’Orange souffrent des répercussions de ce qu’ils ont vécu alors.

 La F3C CFDT, première organisation syndicale à Orange, s’est portée partie civile. L’un de ses adhérents s’est immolé par le feu sur le parking de son lieu de travail. Elle attend de ce procès qu’il fasse enfin reconnaître la responsabilité des dirigeants de France Télécom et de l’entreprise dans la mise en place d’un système effrayant de déstabilisation des salariés, en vue d’obtenir leur départ. 22 000 suppressions de postes et 10 000 changements de métier dans le cadre du plan de réorganisation baptisé NExT étaient planifiés au moyen de méthodes inhumaines : incitations répétées au départ, mobilités forcées, isolement, humiliations diverses (placardisation, suppression de mission sans préavis, déclassement...).

 La F3C CFDT a l’objectif de faire reconnaître qu’a été mise en place une politique délibérée de harcèlement et de management déviant, conçue au plus haut niveau et qui a concerné toute la chaîne hiérarchique dans le cadre d’une réduction d’effectifs.

 

La F3C CFDT déplore que l’Etat actionnaire soit totalement hors de cause alors même qu’il était tout autant partie prenante dans ce système puisqu’il en avait connaissance.