Téléperformance, les syndicats de 76 pays s'unissent pour faire respecter les droits humains dans l'entreprise

Publié le 18/10/2018

Téléperformance est la plus grande société de centres de contacts au monde, regroupant 280 000 personnes dans 76 pays.

Les affiliés de l'Alliance mondiale Téléperformance ont décidé de faire une action conjointe et simultanée de tous les affiliés sur les réseaux sociaux ce vendredi 19 octobre, pour dénoncer l'immobilisme de l'entreprise pour faire respecter les droits humains dans différents pays.

En tant que membres d'UNI ICTS, nous coopérons depuis plusieurs années pour résoudre les problèmes chez Téléperformance, avec quelques succès dans certains pays. Grâce aux efforts que nous avons déployés pendant près de deux ans, les travailleurs de République dominicaine ont finalement obtenu le droit de se syndiquer sans crainte ni ingérence de l'employeur. Il s'agit d'une victoire importante, mais qui ne résout pas les problèmes systématiques qui se posent sur de nom- breux lieux de travail de Teleperformance.

 Dans plusieurs autres pays, les travailleurs de Téléperformance sont confrontés à des problèmes sur le lieu de travail et à la résistance des employeurs lorsqu'ils cherchent à se regrouper en syndicat pour y remédier. Dans des pays comme le Mexique, les Philippines, la Colombie et les Etats- Unis, les travailleurs ont exprimé une peur extrême de représailles pour avoir simplement parlé de problèmes liés au travail, comme les heures supplémentaires obligatoires, le travail non payé et le harcèlement sexuel, entres autres.

Téléperformance n'a pas adopté d'approche à l'échelle de l'entreprise pour s'assurer que ses sites de travail dans le monde entier sont exempts de violations des droits humains. En vertu de la nouvelle loi française sur le devoir de vigilance, la société est tenue de publier un plan de vigilance pour identifier les risques de violation des droits de l'homme dans ses activités à l’échelle mondiale, pren- dre toutes les mesures nécessaires pour y faire face et se doter d'un dispositif de vigilance avec les syndicats français. À ce jour, elle n'a pas fait la preuve du respect de ces obligations.

Récemment, l'entreprise a indiqué qu'elle ne signerait pas d'accord mondial avec UNI pour garantir le respect des droits fondamentaux de l'homme et du travail d'une manière systématique.

En l'absence d'efforts sincères pour résoudre les problèmes identifiés ci-dessus, nous soutenons et souscrivons à un plan qui tient Teleperformance pour responsable des violations des droits humains dans ses activités. 

Téléperformance

 

 

TÉLÉCHARGEMENT DE FICHIERS