PORTAGE SALARIAL : le dialogue social en mauvaise santé

Publié le 25/06/2020

Retrouvez le communiqué de presse intersyndical CFDT-CFE CGC- CFTC et CGT : Portage Salarial : le dialogue social en mauvaise santé.

Portage Salarial : le dialogue social en mauvaise santé !
Les organisations syndicales signataires de la présente déclaration sont inquiètes pour le devenir de la né-gociation collective au sein de la branche du portage salarial.
Cette inquiétude s’explique par la façon dont est menée actuellement la négociation de la Complémentaire Santé et de la Prévoyance.
Nous nous questionnons sur les intentions du syndicat patronal (PEPS) en la matière et sur sa conception du dialogue social.
Après avoir interrompu unilatéralement ces négociations pendant plus d’un an, le PEPS a relancé le processus au pas de course, mais… en indiquant que le futur accord ne s’appliquerait, même à ses adhérents, qu’à partir de son extension. Ce qui, compte tenu des délais d’extension, renvoie à une application réelle au mieux en 2022.
Les salariés du portage ne peuvent pas attendre 2022 pour avoir une couverture santé et prévoyance.
Le PEPS semble plus obnubilé par le côté financier que par la protection des salariés portés.
Le PEPS a ainsi lourdement insisté, sur les conseils de leur assureur actuel, pour faire coter la possibilité de mettre en place une carence d’un an dans l’entreprise pour tou-te-s salarié-e-s porté-e-s avant qu’ils/elles puissent bénéfi-cier du complément d’indemnités journalières. Et ce bien que l’appel d’offre initial ne le prévoyait pas… Nous nous interrogeons sur la loyauté de l’appel d’offre côté organisation patronale.
Plus fort ! le PEPS entend utiliser cet accord comme un cheval de Troie pour modifier la classification du portage salarial. Et tout ça pour économiser 2€ de cotisation par mois ?!
Plus fort encore, alors que l’ANI sur le statut des cadres vient d’être signé par l’ensemble des organisations syndi-cales et patronales, le PEPS refuse de respecter la cotisation de 1,5% obligatoire pour la prévoyance des cadres (ils/elles représentent 72% du salariat de la branche) réaffirmé par le nouvel ANI.
A cela, s’ajoute la défection de deux compétiteurs : GENERALI et MALAKOFF HUMANIS. Si pour le premier, cela peut se comprendre du fait de son classement à l’issu de l’appel d’offres, il en est tout autrement pour le second. En effet, le groupe MALAKOFF HUMANIS était très bien placé, son retrait de l’appel d’offres nous parait donc des plus douteux.
Tous ces évènements mettent à mal la confiance nécessaire à un dialogue social de qualité dans une branche nou-velle, encore en construction, dont la convention collective, rappelons-le, est à durée déterminée.
Dans ce contexte, nous nous posons la question du maintien du grand oral prévu le 30 juin prochain.

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