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baromètre 2020 du défenseur des droits

Publié le 01/12/2020

13e baromètre du défenseur des droits

Chaque année, le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT) publient conjointement un baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi. Cette 13ème édition explore les enjeux d’interdépendance des attitudes hostiles au travail et met en lumière de manière inédite leurs conséquences sur les individus et leurs parcours professionnels.

L’enquête s’intéresse à quatre types de comportements hostiles au travail :

  • Les préjugés et stéréotypes, certaines catégories de personnes apparaissent particulièrement stigmatisées : les personnes transgenres (17% des personnes interrogées sont moins à l’aise avec des collègues transgenres), issues des gens du voyage (13%) ou atteintes d’une maladie grave (13%) ;
  • Les situations de dévalorisation au travail (sous-estimation des compétences, attribution de tâches inutiles, ingrates ou dévalorisantes, tentative d’humilier ou de ridiculiser, sabotage du travail…) sont rapportées par près de 80% des personnes actives au cours de leur vie professionnelle ;
  • Les propos et comportements stigmatisants : 41% des personnes interrogées déclarent avoir déjà été victimes d’au moins un propos ou comportement sexiste, homophobe, raciste, lié à l’état de santé, au handicap, à la religion ou à d’autres caractéristiques personnelles au travail ;
  • Les discriminations et le harcèlement discriminatoire dans l’emploi, vécues par près d’un quart de la population active.

 

Plus de quatre personnes actives sur dix ont été témoins de discrimination(s) ou de harcèlement discriminatoire dans le cadre de leur emploi.

Ces résultats viennent conforter l’importance pour les entreprises et les administrations de s’engager pleinement dans la lutte contre les discriminations, prenant en considération à la fois la multiplicité des comportements hostiles au travail, leur dimension systémique et les situations particulières de certains groupes qui y sont surexposés.

L’employeur doit ainsi privilégier une approche globale et cohérente de prévention des risques professionnels, incluant à la fois des dispositifs spécifiques de prévention contre les risques discriminatoires et le harcèlement et des mesures plus générales visant à protéger la santé physique et mentale de ses salariés ou agents.

Au-delà des actions relatives à l’organisation, à l’environnement et aux conditions de travail, une attention particulière doit également être portée aux mesures de protection (accompagnement, prévention des mesures de rétorsion éventuelles, etc.).