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COMMUNIQUE DE PRESSE : ORANGE : des suppressions d'emplois inacceptables pour la CFDT !

Publié le 17/10/2023

Depuis le mois de mars 2023, la direction d’Orange Business avance à marche forcée pour supprimer des emplois en France. 

Après l’échec de la négociation d’une rupture conventionnelle collective, la direction transforme sa branche BtoB avec un plan de départ volontaire (PDV) et près de 650 suppressions d’emplois. Ce mardi 17 octobre, la direction a reçu un avis motivé négatif du comité social et économique central. Pourtant, elle poursuit son funeste projet !

Le PDV, nouvel outil social d’Orange selon son DRH, Vincent Lecerf !

Les années du pacte social d’Orange qui ont suivi la crise sociale à partir de 2010 sont bien loin derrière nous. A présent, les drivers de l’exécutif d’Orange sont clairs. Ils se nomment EBITDAaL, valeur actionnariale et Cash flow. Pour ce faire, la seule stratégie qui vaille est le offshoring en filiales ou chez les sous-traitants, à Madagascar, à l’Ile Maurice en Egypte ou ailleurs… tant que le coût de travail est bien moins cher !

Après un simulacre de dialogue social où toutes les propositions de la CFDT ont été balayées d’un revers de main, nous ne pouvons qu’alerter l’opinion et les décideurs sur ce qui constitue la chronique d’une catastrophe sociale et industrielle annoncée !

Ce PDV présente un risque évident par rapport à la souveraineté numérique de notre Groupe, il ne s’appuie sur aucune vision d’avenir pour le développement d’une filière numérique résiliente qui minimise ses impacts environnementaux. Il risque d’être le premier d’une série que redoutent les salariés du Groupe.

La CFDT d’Orange porte sans relâche ses revendications pour l’amélioration des conditions  de travail, le maintien des emplois, l’évolution des compétences dans le cadre d’un dialogue social de confiance à reconstruire. Le développement à l’international de notre Groupe est un enjeu crucial, mais il ne doit pas se faire dans une logique de dumping social en opposant les salariés et le coût du travail.

Malgré cela, l’exécutif du Groupe fait la sourde oreille et s’enferme dans une vision où la conformité aux benchmarks du marché est le seul guide : davantage d’emplois en offshore pour un coût du travail moindre ! A aucun moment dans cette transformation de grande ampleur, les questions du travail et des compétences n’ont été posées. Changer en profondeur l’organisation d’une entreprise sans poser ces questions et sans en débattre avec les parties concernées, ne conduit qu’à l’échec…

En poursuivant son projet, l’exécutif d’Orange sera comptable des dégâts sociaux de sa stratégie financière et de l’échec industriel !