Souffrance psychique liée au travail.

"En 2019, la prévalence de la souffrance psychique en lien avec le travail - c’est-à-dire des troubles mentaux causés, ou aggravés, par le travail et ses conditions d’exécution - était plus de deux fois supérieure à celle de 2007. L’augmentation est particulièrement notable à partir de 2016"

Les femmes deux à trois fois plus touchées

Une très grande disparité entre les sexes est aussi révélée par ces données. Les femmes sont ainsi "deux à trois fois plus" concernées que les hommes chaque année, révèle l’étude. Chez elles, la prévalence de la souffrance psychique liée au travail - a augmenté de 2007 (2,4 %) à 2018 (6,2 %).

Les cadres particulièrement à risque

D'après les chiffres de Santé publique France, les femmes cadres sont les populations les plus susceptibles d'être touchées par une affection psychique liée à leur activité professionnelle. Les hommes au statut de cadre sont la deuxième population le plus à risque. 

Les troubles anxieux, les troubles dépressifs, les burn-out, les troubles du sommeil, les syndromes de stress post-traumatique et autres troubles psychiques comme les somatisations, les névroses ou les troubles des conduites alimentaires sont les troubles les plus cités.

Pas de tableau de maladie professionnelle dédié

Mais si "le nombre de reconnaissances en maladie professionnelle de troubles psychiques augmente régulièrement, il reste faible en l’absence de tableau de maladie professionnelle dédié", notent les chercheurs. Or la souffrance psychique liée au travail "constitue un enjeu de santé publique important" par ses "graves conséquences sur la qualité de vie des travailleurs touchés" mais aussi par son coût pour la société, pointent-ils.

pour accéder au bulletin épidémiologique :

https://www.santepubliquefrance.fr/docs/bulletin-epidemiologique-hebdomadaire-5-mars-2024-n-5