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le pavé dans la pub n°22 : solocal : subir ou partir ?

Publié le 22/12/2023

Absentéisme, maladies professionnelles, burn-out : état des lieux chez SOLOCAL

Vous voulez faire une étude sur les conditions de travail, leurs impacts sur la santé des salariés et l’absentéisme ? Venez chez SOLOCAL qui est hélas devenu un excellent poste d’observation de ce sujet.

En la matière, SOLOCAL fait partie des très mauvais élèves... Avec un taux d’absentéisme hors normes (20 % dans certains services), une hausse des maladies professionnelles, des accidents de travail et des inaptitudes il est manifeste que la santé des salariés n’est pas une priorité des dirigeants. Dans cette entreprise, le risque majeur n’est pas physique mais mental, les salariés doivent être très résistants à la pression managériale. Pas forcément directe d’ailleurs, plutôt distillée habilement, par des directives du top management, axées sur la performance, les résultats, les chiffres. 

Avec l’intensification de l’exigence de réduction des coûts, l’activité des commerciaux est scrutée chaque jour à la loupe, voire au microscope, conduisant les managers souvent malgré eux à agir en « surveillants » et « releveurs de compteurs » plutôt qu’accompagner et monter en compétences les nouveaux comme les anciens. 

Certains salariés des fonctions support qui s’en vont ne sont pas remplacés, ceux qui restent doivent effectuer le même travail avec moins d’effectifs. 

Tous services confondus, la gouvernance n’assure plus une organisation permettant de livrer et satisfaire nos clients, alors des salariés craquent sous la surcharge de travail, combinée à la perte de sens et la difficulté de n’être pas outillé pour répondre aux clients.

Burn-out, syndromes anxiodépressifs, les arrêts maladie se sont multipliés, concernant souvent des salariés anciens et très attachés à leur entreprise, pour aboutir à des licenciements pour inaptitude, parfois des démissions pour d’autres qui ont préféré partir avant de tomber malade.

La CFDT n’a cessé d’alerter la direction sur ces causes d’absentéisme, parfois traduites par des déclarations de maladies professionnelles ou d’accident du travail. La CFDT réclame, depuis déjà quelques années, la reprise d’une négociation sur la santé au travail abandonnée en rase campagne à la veille du PSE de 2018.

Mais nous restons face un mur, sans aucune action de prévention, un plan d’actions inefficace car basé uniquement sur des intentions mais sans aucune contrainte renforçant le constat que la santé au travail n’est pas une priorité dans cette entreprise.

Et pourtant son intérêt serait bien d’offrir de bonnes conditions de travail pour faciliter le recrutement sur un marché du travail en tension et fidéliser ses équipes, plutôt que de subir un turn-over déstabilisant pour l’activité, la santé morale de ses équipes qui résistent, et de surcroît onéreux.

La CFDT propose régulièrement des mesures pour améliorer ces situations de souffrance au travail par la voix de ses élus au CSE et dans le cadre des enquêtes sur les maladies professionnelles. Et consacre aussi beaucoup de temps pour accompagner individuellement les salariés concernés.

Malgré le contexte difficile que vit SOLOCAL aujourd’hui, la CFDT continue à se battre pour protéger au maximum la santé et les conditions de travail de tous les salariés.